1/Tu es précieux (se), unique : ton partenaire est invité te mériter et toi de même. Il ne s'agit pas de te vendre, de te déprécier, d'être le "toutou" obéissant, l'objet sexuel ou de prendre ton conjoint pour tout cela. Tu dois le/la respecter, et il/elle doit faire de même: sache prendre position sur cela, respecter sa parole et faire respecter la tienne. Les avis et choix de chacun ont de l'importance pour l'unité d'un couple et peuvent se partager. Un couple se fait avec 2 personnes entières et non deux moitiés de personnes: il serait bon qu'on te permette d'être pleinement toi même, que tu te permettes d'être pleinement toi même, et que tu permettes à ton conjoint d'être pleinement lui/elle même. Cette douce affirmation de toi permettra le respect. Souviens-toi qu'on n'aime pas vraiment quelqu'un qu'on ne respect qu'à moitié : on s'en sert et on le jette, ou on lui ment, on le brime en le mettant de côté. Il est à ta charge de savoir dire non doucement mais fermement et de savoir entendre, accepter le non de ta moitié. Tu as le droit au bonheur. Il n'y a pas de bonheur sans liberté. Ton conjoint veut il ton bonheur ? Le veux tu pour lui/elle ? Quel est votre espace de liberté ? L'un ne doit pas avoir plus de droit que l'autre...

2/Souvent nous nous sentons mal aimé: nous ne comprenons pas l'amour que notre conjoint nous donne: chacun se sent esseulé, en manque d'amour... "Je ne comprends pas je fais tout pour lui et lui se laisse vivre; je ne semble pas avoir de l'importance pour lui !" ou " Elle me reproche de ne pas lui dire que je l'aime alors que je lui offre sans cesse des cadeaux, je lui ai acheté une maison, elle a tout pour être heureuse..." Une clef peut être de comprendre que nous avons chacun "un langage de l'amour" avec lequel nous faisons le plein d'amour et avec lequel nous donnons de l'amour à notre conjoint. Problème: ce n'est souvent pas le même langage que nous partageons. Selon le livre de Gary Chapman (que je vous conseil vivement: http://www.laprocure.com/langages-amour-gary-chapman/9782863141922.html), il y a 5 moyens d'exprimer son amour:

Celui de la parole réconfortante-positive-constructive..., celui du toucher physique (de la caresse à l'acte d'amour), celui du cadeau offert (ceux qui aime offrir pour "faire plaisir"), celui du service rendu ("rendre service"), et celui du moment précieux (juste être en présence de celui/celle qu'on aime: ex: balades..).

Réfléchissez : quel est votre (ou vos) langage d'amour, et quel est celui ou ceux de votre conjoint ? Vous commencez à les discerner ? Alors dans les jours qui suivent, parlez le langage d'amour de votre partenaire: jouez à "l'effet miroir" ! Vous pensez qu'il/elle est du langage du service rendu ? Rendez lui aussi des services (du même ordre). Il / elle aime vous dire des mots doux: faites de même avec vos mots. Il/elle aime vous les écrire ? Faites de même. Elle/il aime avoir du temps avec vous ? Faites lui la surprise de lui en donner plus que d'habitude etc.

Vous serez surpris, à plus ou moins longue échéance, de voir qu'il/elle a ainsi fait le plein d'amour, et cherchera à vous "plaire", en faisant à son tour ce que vous aimez...

3/Troisième point pour les situations conflictuelles : devenez secrètement le "coach" de votre conjoint. Le propre d'un coach en entretien privé est de ne pas conseiller mais accompagner et aider son client à trouver lui même son chemin, les réponses à ses questions. Il vous aidera à trouver les solutions qui vous vont bien, sans rien vous imposer... Comment fait-il ? Il pose des questions ! Simplement, avec tact et pertinence; il vous aide à réfléchir sur vous même, sur vos soucis et vos objectifs, jusqu'à ce que vous réussissiez. Et ça fonctionne !!

Et bien vous, au lieu de "rentrer frontalement" dans une dispute ou au contraire de vous laissez dominer sans cesse: posez les bonnes questions, celles qui peuvent le/la faire réfléchir. Choisissez des questions simples: Comment feras-tu ? Penses tu que cela est juste et sans conséquences pour moi, les enfants, ceux qui t'entourent ? Etc.

Amenez le/la à réfléchir, puis écartez vous... Laissez-lui du temps. Lorsqu'on suscite les bonnes démarches intellectuelles sans obliger la personne ou faire une pression maladroite, on ne tarde pas à en voir les fruits. Bien sûr il faut essayer de se l'appliquer d'abord à soi. Ne pas imposer ses vues mais les proposées: le questionnement aide à cela; il évite de blesser, de précipiter des avis et permet de rechercher ce qui est "juste" pour chacun ou pour résoudre un problème.

4/Mon amour, ma béquille : Enfin comprenons que si nous n'avons pas trouvé un équilibre intérieur, une juste estime de nous même, nous allons nous servir inconsciemment de notre conjoint comme d'une béquille : tu m'apportes l'amour dont j'ai besoin, tu me combles, tu m'amuses, tu me fais vibrer ou je parts... Ce n'est pas là de l' "Amour", c'est juste votre béquille. Quand vous aurez réussi à puiser chez lui/chez elle ce qui vous manquait, vous le quitterez. Mais le problème demeurera : en vous ! Et vous le reproduirez à la prochaine occasion... La psychothérapie ici peut être éclairante. Prendre le temps de guérir de son passé, de son histoire, redonner de l'ordre à ses pensées, ses réactions, accepter sa faiblesse et celle d'autrui. Comprendre tout cela c'est s'éviter bien des cicatrices et les éviter à nos partenaires.

Mais confiance l'amour de soi, l'amour des autres peut relever bien des défis...

Il faut parfois défricher le terrain de sa vie ou de son couple pour replanter de bonnes graines qui porteront beaucoup de fruits...

                                                        Bonne vie en abondance à tous !